Je ne pensais pas que ce blog me prendrait autant de temps. Outre la rédaction, il y a aussi la mise en page et cette histoire de diaporama qui m'a coûté plusieurs soirées ! Tout cela pour revenir au diaporama de base de Blogger (légère impression de perte de temps) ! A la vitesse à laquelle je vais, Dieu (ou Bouddha ou leurs potes) sait quand je rattraperais mon année de retard. Moi qui ai tant de palpitantes choses à raconter sur cette aventure constructionnesque : recherche de constructeurs, terrain détrempé, DDE, cuisinistes (à boire et à manger), archi d'intérieur et Cie (du vrai n'importe quoi)...
La solution serait peut-être de raconter en temps réel les anecdotes du moment et en parallèle, de relater les faits du passé ? Cela voudrait dire qu'il y aurait un "Moi d'il y a un an" + un "Moi des posts actuels" sans compter le vrai moi de la vraie vie ! Oh, ça y est : j'ai mal à la tête. En attendant de trancher sur cette problématique qui vous tient tellement en haleine (inutile de mentir, je le sais), revenons à nos moutons : la signature du compromis de vente... et la rencontre avec le vendeur !
Nous sommes le lundi 15 juin 2009, soit 48h après s'être mis d'accord sur l'achat du terrain. Autant de précipitations aurait du nous mettre la puce à l'oreille mais comme le disait
Stephan G., nous avons sept jours à compter de la signature pour nous rétracter sans pénalité. Je vais au rendez-vous seule, Chéri étant pris au travail. Il est 19h, j'entre dans l'agence immobilière et je rencontre enfin Franz P., le vendeur. Comment le décrire ? Il a les yeux aussi clairs que le dessous de ses ongles est noir. Il parle peu et ne me regarde quasiment jamais. A un moment, nous sommes restés seuls dans le bureau et un silence de dingue s'est installé.
Le directeur de l'agence, Christophe P., commence à lire le compromis de vente et les questions arrivent.
- quel est le montant de l'apport ?
- montant estimé de votre construction ?
- vous ferez plusieurs prêts ou pas ?
- à quelle banque êtes-vous ?
- déblocage troisième pilier ?
- quel taux d'intérêt ?
- emprunt sur combien d'années ?
- quand ferez-vous construire ?
- ...
Je ne m'attendais pas à un tel interrogatoire et les questions relatives à la nature de notre financement m'agacent. Avec notre banquier, nous en étions encore au stade de l'enveloppe budgétaire et mes réponses au directeur ne pouvaient commencer que par "a priori" étant donné que rien n'avait été figé avec Monsieur de la banque. Face à mon étonnement, on me dit qu'il faut qu'un minimum de garantie soit inscrit dans le compromis de vente pour "couvrir" le vendeur. Ensuite, lecture est faite des servitudes portant sur le chemin d'accès qui dessert notre terrain et les maisons déjà construites. Et parce que cela faisait longtemps, on me repose plein de questions sur notre future maison. Moi, innocente, candide, insouciante (à côté de la plaque ?), je ne comprends pas en quoi ma future maison les concerne étant donné que je leur achète simplement un terrain.
Eux : quand comptez-vous déposer un permis de construire ?
Moi : nous n'avons même pas encore déterminé quel sera le constructeur
Eux : nous pouvons vous mettre en contact avec des personnes sérieuses
Moi : volontiers
Eux : quand comptez-vous déposer un permis de construire ?
Moi : il faut d'abord que je trouve un constructeur et mes premiers contacts semblent montrer qu'ils sont débordés, il va falloir un peu de temps
Eux : cela peut aller très vite. Ensuite, s'ils ne veulent pas travailler...
Vraiment, cela commence à m'irriter. On arrive tout de même à se mettre d'accord sur une date de dépôt de PC : ce sera pour le 31 juillet au plus tard. Et là, encore des sujets que je ne maîtrise pas : la purge du recours des tiers, les conditions suspensives... J'ai la tête embrouillée, cela ne va pas, je commence à m'énerver. Le vendeur, que j'avais presque oublié vu qu'il était aussi bruyant qu'un puceron perdu dans la forêt de Boulogne, se manifeste enfin et s'étonne que la date de signature de l'acte authentique ne survienne qu'en décembre (comprendre : acte authentique = argent). A un moment, j'en ai assez et le ton de ma voix change (j'ai chaud aux joues). Je proclame : "je ne comprends rien, je suis fatiguée, je dois parler à notre notaire, on n'est pas à quelques jours près". Tout le monde se met d'accord sur ce point, on laisse les notaires faire. Franz P., le vendeur, quitte l'agence sans m'avoir dit au revoir. J'aurais pu mal le prendre mais ouf, il a fait le même coup au Directeur de l'agence !